MAROC HOTELS?

MAROC HOTELS?

 

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Au centre du salon, l’eau de la fontaine emplie de roses odorantes chantonne discrètement jusqu’à la terrasse qui, drapée dans ses tentures écrues, s’avance dans le majestueux parc planté de palmiers – bien sûr –, d’orangers, de citronniers, de mandariniers, de papyrus et d’une multitude d’essences. Calme et souveraine, la piscine aux formes géométriques invite irrésistiblement à la baignade, irrémédiablement à la méditation. Tout comme la salle de repos du hammam qu’une odalisque de Delacroix aurait volontiers faite sienne. Et chaque chambre recrée une atmosphère très personnelle, un univers mi-familier, mi-exotique, toujours très oriental, toujours très chaleureux. À l’image de Jacques et de son fils Stéphane qui font tout pour que, loin de chez soi, on se sente mieux que chez soi. Ici, pour être discrète, la famille n’en est pas moins omniprésente. Dans le samovar du salon, la mère de Jacques avait l’habitude de préparer le thé traditionnel. Les confortables fauteuils de la salle à manger ainsi que la large banquette placée près de la cheminée au manteau de tadellakt rose ont été achetés par les parents de Jacques au tout début de leur mariage… Jacques s’anime, veille au confort de ses hôtes, raconte à chacun une anecdote passionnante. Tandis que dans son bureau, sous le regard complice des personnalités qui ont fait de Dar Ayniwen leur royaume d’un jour ou d’une semaine, Stéphane, le fils de Jacques, s’emploie à ce que tout soit parfait. Et, comme l’attestent les livres d’or, tout est vraiment parfait. Il faut pousser cette porte discrète, dans une petite rue en pente de la médina, à deux pas de la kasbah de Taourirt. Elle ouvre sur l’une des maisons d’hôtes les plus surprenantes, les plus séduisantes du Sud marocain. Carmen et Juan Cabezas rêvaient d’une demeure dans la palmeraie. Et puis ils sont tombés par hasard sur une ruine superbe : l’ancien palais de justice de Ouarzazate, construit à la fin du XVIIe siècle, bien avant que le Glaoui ne fasse édifier sa kasbah. Dix-huit mois de travaux, menés dans le respect de l’architecture originelle – espaces organisés autour d’un grand puits de lumière, matériaux traditionnels tels que bejmat, bois de palmier et treillages de roseaux – et fin 2003, la Maison de la Lune pouvait accueillir ses premiers hôtes. On sent tout le bonheur que Carmen et Juan ont éprouvé à chiner meubles et bibelots, à oser des mariages de style – berbère, africain, européen – à harmoniser les couleurs des murs de terre brute, des tapis à motifs géométriques de Tazenaght et des carrelages de Fès – et à décorer chambres et salons de masques maliens, sénégalais ou gabonais, de fauteuils espagnols, de tissus mauritaniens et de rideaux égyptiens. Son nom le laisse deviner : la Maison de la Lune est l’œuvre de rêveurs et de poètes… (voir également les pages « Pratique » et « Adresses ») La " Maison du Chameau " est nichée, comme la maison du Petit Poucet (version marocaine !) au cœur d’une forêt de thuyas, d’oliviers, de genevriers et de grands mimosas à moins de 8 km de la médina d’Essaouira. Cette lande, essentiellement composée de résineux, agrippe ses racines au plus profond du sable blond et rouge qui se meut, en petites dunes, là où l’emprise des arbres se relâche. Le paysage est d’une douceur extrême, ondulant sous l’alizé, dans un bruissement presque maritime. Après un petit kilomètre de piste, au détour d’une dernière boucle bordée de genêts, la ferme auberge apparaît. Trapue, toute de plein pied, elle se protège derrière ses murs d’un blanc lumineux. La " Maison du Chameau " est un douar dont l’exploitant depuis une dizaine d’année (M. Michel Laurent) à su conserver l’architecture traditionnelle, malgré quelques aménagements indispensables pour recevoir ses hôtes. Voyage La maison du chameau Maroc : Essaouira: La maison du chameau - voyages, vacances, recit de voyage et carnet de voyagePassée la porte bleue qui nous sépare de la pleine nature avoisinante, Salka, jeune marocaine chargée de l’intendance des lieux, nous accueille à bras ouverts. A gauche de l’entrée où nous échangeons quelques mots de bienvenue, s’ouvre la pièce principale de la maison. C’est aussitôt le ravissement. La vaste pièce aux murs blanchis à la chaux et au plafond en branches de thuyas tressées, abrite un ensemble très frais et harmonieux de canapés aménagés sur différents niveaux de petites mezzanines. Comme le rideau d’un théâtre devant son parterre, trois portes fenêtres en ogives sont ouvertes sur un jardin clos : palmier, olivier, ibiscus et bougainvilliers en fleurs, plantes grasse s’ébrouent sous le souffle léger du vent. Le soleil miroite entre les branches du palmier et caresse de ses grands bras les coussins moelleux, les lanternes en laiton et la bibliothèque. Un vrai paradis pour la décompression ! ! Voyage La maison du Chameau Maroc : Essaouira: La maison du chameau - voyages, vacances, recit de voyage et carnet de voyageSalka nous sert un thé à la menthe qui enchante nos papilles puis poursuit avec nous la visite des lieux. Une autre porte " bleu Matisse " s’ouvre sur un patio intérieur : blanc pur au sol et sur les murs, coulées de mauve éclatant bondissant d’un bougainvillier, bleu lumineux des portes à doubles battants des chambres et ciel bleu dur, tel un couvercle aussi transparent que magique (la voie lactée s’y promène en cinémascope tous les soirs !). Voyage La maison du chameau Maroc : Essaouira: La maison du chameau - voyages, vacances, recit de voyage et carnet de voyageAvec ce chuintement si caractéristique du frottement du métal sur une paroi de bois, les loquets des portes s’ouvrent, l’un après l’autre... N’excédant pas les 10 à 12 mètres carrés de surface, chacune des chambres des trois maisons de la ferme auberge sont aménagées dans un style quasi monacal, dans le respect de l’architecture intérieure locale rurale : un grand lit double sur un piédestal " en dur ", un sol couvert de tapis et de nattes, une tête de lit aménagée en bibliothèque (avec suffisamment de bons ouvrages pour pouvoir se régaler pendant des semaines !) et quelques lanternes garnies de bougies. Les murs intérieurs sont uniformément colorés de teintes pastels : bleu, jaune, rose... Il règne dans les chambres une température propice à la sieste, on ne rêve que de s’y lover. Chacune des maisons disposent, pour leurs 4 chambres, d’une salle de douche, d’une toilette et de deux lavabos communs. Non seulement ce n’est en rien gênant, mais c’est de plus plutôt convivial, d’autant que l’ensemble est d’une propreté exemplaire (toujours les murs blancs et les touches de bleu...). Un petit escalier, à droite des cuisines, mène vers les toits terrasses que nous conseillons aux amateurs d’astronomie malgré la luminescence, toute relative et plein ouest, d’Essaouira. La cuisine, ouverte à la venue de tous et tout simplement étonnante de modernité, de propreté et de convivialité. Nos quelques repas en cette demeure furent de toute évidence parmi les meilleurs de notre repérage (avec le Ferdaouss). Nous nous sommes littéralement régalés d’une cuisine traditionnelle marocaine légère, goûteuse et parfumée hautement surveillée par Michel Laurent qui prend un soin tout particulier à choyer la santé de ses pensionnaires. Passée une soirée riche en débats autour du grand projet de notre hôte et de ses amis (la Caravane Tombouctou Essaouira), nous avons allumé nos lanternes, lu quelques pages à la lueur des bougies, tendu l’oreille au bruissement du vent dans la forêt de thuyas avant de sombrer dans ce sommeil réparateur au parfum de " week-end cocooning " ! La matinée du lendemain débuta par un petit déjeuner tout simplement extra : service de porcelaine blanche tout en finesse, café délicieux (c’est si rare !), crêpes, galettes, pain tout chaud, yaourts, fromage et myriades de confitures maison douillettement lovées dans d’adorables petits pots aux allures de boites à bijoux. Un vrai bonheur.

 

 

 

 

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